










Couture
et
broderies
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broderies
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UNE NOUVELLE INTERVIEW
UNE NOUVELLE INTERVIEW
UNE NOUVELLE INTERVIEW
UNE NOUVELLE INTERVIEW
Rencontre avec Adrien,
lea petite créateurice de "Que les couleurs vivent"
Rencontre avec Adrien,
lea petite créateurice de "Que les couleurs vivent"
- Bonjour ! Comment vas-tu Adrien ? Ça fait maintenant 2 ans depuis la dernière interview ! Raconte moi un peu...
Coucou ! Oui c'est vrai que ça fait déjà un bout de temps ! Et bien écoute, ça va. Ça va même assez bien, même si c'est pas facile tous les jours.
- Pour celleux qui ne te connaissent pas, est-ce que tu pourrais te présenter en quelques mots ?
Avec plaisir ! Je m'appelle Adrien, j'ai 27 ans et je me suis lancé.e dans la couture il y a 2 ans, en septembre 2022. Je fais des bananes de couleurs, des salopettes, des vestes aussi. Regarde ma veste vache ! Là je suis entièrement habillé.e en moi. (rires)
Je me mets à faire des T-shirts aussi, avec des escargots brodés à l'arrière. Bientôt je les mettrai sur mon site.
- Je découvre ton nouvel atelier, tu as changé d'appartement depuis la dernière fois. Est-ce que ça a pu changer des choses au niveau de ton travail ?
Oui c'est vrai j'ai déménagé, maintenant je suis en coloc. J'ai installé mon petit atelier dans un bout du salon, avec l'accord de mes colocs bien sûr ! (sourires)
Ça a changé pas mal de choses : avant je vivais seul.e et il m'arrivait de passer des journées entières dans ma bulle de couture. Avoir des personnes autour de moi m'aide à rester dans un mood plus social, moins casanier, et peut-être plus rationnel aussi.
- Sur tes bananes tu brodes de nombreux messages engagés. Tu veux faire de la couture une lutte ?
Bonne question... Oui et non en réalité. Lorsque j'ai commencé à en faire c'était plutôt des envies sans en chercher un sens politique. Comme pour le fait de porter des jupes par exemple. Au début je souhaitais juste en mettre parce que je voulais, et je trouve que c'est dommage que des vêtements puissent être genrés. Au final c'est devenu politique : je me prends de nombreuses remarques désobligeantes et je dois me préparer mentalement pour porter une jupe dans la rue. Je me dis que les gens seront moins choqués lorsqu'iels verront une prochaine personne masculine porter une jupe.
Le plus marrant ce sont les hommes de 50/60 ans qui n'ont jamais vu ça. Lorsqu'ils me voient, certains s'arrêtent complètement dans leur discussion ou même de marcher tellement ils sont choqués. Littéralement ils buguent (rires).
Pour en revenir sur les bananes, ce sont des messages que j'aime et qui sont important de visibiliser. La lutte sociale passe par tous les mediums.
- J'ai également vu que tu participais à de nombreuses actions et manifestations en faveur de la justice sociale et climatique. Tu veux en parler ?
Je suis pas mal engagé.e sur ces sujets là oui, je trouve ça important de s'engager et mon travail me le permet : je gère seul.e mes horaires et mes journées, je peux facilement trouver du temps pour participer à des rassemblements ou des actions. Et les luttes ne manquent pas : la montée de l'extrême droite me fait extrêmement peur, la nécessité de taxer les riches, pour une meilleure redistribution des ressources, le génocide en cours, les banques qui continuent de financer des projets pétroliers, etc.
- Dans la première interview qu'on avait fait ensemble, tu disais vouloir faire des salopettes, des pantalons, des jupes. Tu t'en es bien sorti.e on dirait !
C'est vrai ! Je regarde pas assez souvent en arrière et voir ce que j'ai pu accomplir ces deux années.
- Tu disais au début de l'interview que c'était pas simple tous les jours...
C'est pas facile tous les jours oui. Le fait de travailler de façon indépendante m'ajoute pas mal de charge mentale et de stress. Si je ne fais rien, personne ne fera quoi que ce soit à ma place. Je dois trouver de la motivation et l'envie d'avancer par moi-même. Essayer de me créer des challenges, faire des réunions seul.e pour parler d'un sujet qui me trotte dans la tête, me poser des questions sur ce que je souhaite faire à moyen terme, avoir quelques objectifs réalisables.
Je mets des choses en place pour réussir à ne pas procrastiner : j'écris beaucoup, j'essaye de romancer ma vie aussi. C'est-à-dire que je voudrais être fièr.e de moi lorsque je serai plus agé.e et que je raconterai mon parcours. Ça m'aide à ne pas laisser tomber et tenter de nouvelles choses, continuer d'ouvrir des portes.
En ce moment c'est plus difficile qu'au début. Il y a deux ans je commençais et les personnes qui me suivent découvraient mon travail. Aujourd'hui c'est plus difficile de surprendre, de créer de nouvelles choses qui plaisent. Ne pas perdre la créativité en fait. Parfois on est focalisé sur les commandes à réaliser et on oublie le côté artistique ou créatif. Je pense que c'est comme tous les jobs au final : il y a une part de routine, et il faut apprendre à s'amuser de nouveau, ne pas tomber dans la monotonie.
- Ça me paraît être de beaux conseils. Merci beaucoup Adrien pour ton temps, et bravo pour ton travail ! Je te souhaite de réussir dans ton projet.
Merci c'est très gentil. Bonne journée ! Bisous.

LA PREMIÈRE INTERVIEW
LA PREMIÈRE INTERVIEW
LA PREMIÈRE INTERVIEW
LA PREMIÈRE INTERVIEW
Rencontre avec Adrien,
lea petite créateurice de "Que les couleurs vivent"
Rencontre avec Adrien,
lea petite créateurice de "Que les couleurs vivent"
Adrien regarde en réalité le mur avec beaucoup d'intérêt
- Bonjour ! Comment allez-vous ? Est-ce que vous pourriez vous présenter en quelques mots ?
Bonjour, ça va bien merci ! On peut se tutoyer ?
- Est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?
Avec plaisir ! Je m'appelle Adrien, j'ai 26 ans et je me suis lancé dans mon projet de couture en septembre 2022, en tant qu'auto-entrepreneur. Et toi ?
- Je suis journaliste indépendant.e depuis quelques années et je réalise des interviews comme celles-ci, mais c'est vraiment pas le sujet, on est là pour parler de toi. Comment as-tu commencé la couture ?
Au début du premier confinement, j'ai commencé par coudre des masques pour ma famille et j'ai trouvé ça assez magique de simplement coudre des bouts de tissu ensemble pour arriver à un résultat. Ça m'a donné envie d'essayer de faire d'autres choses : j'ai imaginé des pochettes à tabac, fait une jupe en satin, une salopette en velours, des bobs (pas fou fou au début), cotons démaquillants et plein d'autres choses.
- C'est donc à la suite du confinement que tu t'es lancé ?
Et non : j'étais alors en stage comme Chef de projets en informatique. Oui oui tu as bien entendu ! (rires, ndlr). J'ai ensuite travaillé dans cette entreprise pendant un an et demi en continuant à coudre de mon côté. J'ai ensuite eu envie de tenter ma chance et de créer ma petite entreprise.
- Cette interview s'est-elle réellement déroulée ?
Je vais être honnête avec toi : non pas du tout. Je l'ai inventée de toutes pièces pour pouvoir parler de moi.
- Reprenons, peux-tu m'en dire plus sur ta marque ? C'est mignon "Que les couleurs vivent" !
Merci beaucoup, c'est toi qui est trop mignon.ne...
- On va essayer de rester concentré.e.s. Tu peux m'en dire plus sur ta marque ?
Oui bien sûr... Je l'ai appelée "Que les couleurs vivent" parce que je porte très souvent des vêtements colorés, ça me donne de la joie et de la bonne humeur. Et puis ça faisait un peu revendication pour les couleurs, tout en faisant écho au mouvement LGBTQIA+, ça m'a bien plu. En réalité, je l'ai aussi fait pour le jeu de mots avec "couleurs vives", je trouvais ça chouette.
Et comme tu peux le voir je travaille ici, dans mon appartement. C'est mon petit atelier. Il n'y a pas beaucoup de place mais je me débrouille : c'est vite le bordel quand je travaille mais j'ai appris à ranger et nettoyer l'espace tous les jours. Ça fait partie de mon travail.
- Tu as l'air de t'être bien approprié l'espace en tout cas.
Oui, j'ai plein de petites choses partout, mais mon appartement est fonctionnel j'en suis content.
- Et dis-moi, qu'est-ce que tu couds alors ?
Pour le moment je fais principalement des accessoires : des pochettes à tabac et des bananes. Je me lance dans les salopettes en ce moment, j'en suis au moment de valider mon premier patron pour commencer à en réaliser ensuite ! C'est très motivant d'avoir les retours positifs des gens qui me suivent. Ça me donne l'envie de continuer et de bien faire.
- Qu'est-ce que tu aimerais faire dans le futur ?
Comme je te l'ai dis : faire des salopettes, mais aussi des pantalons et des jupes : ça fait 3 ans que j'en porte régulièrement et j'adore ça. Pour la suite, on verra. Peut-être des hauts ou d'autres accessoires. Ça dépend aussi de ce que les personnes me demandent.
- Ta famille et tes ami.e.s te soutiennent dans ta démarche ?
Oui oui oui, ce sont les premières personnes qui m'ont passé de petites commandes !
Et mes mamies, qui sont toutes les deux d'anciennes couturières, ont validé le travail réalisé sur mes bananes et pochettes : j'étais bien content, ça m'a permis de me sentir légitime pour vendre mes créations.
- Il nous reste 5 minutes, est-ce que tu veux rajouter quelque chose ?
Je fais aussi de la broderie et je peux personnaliser les créations que les personnes me commandent. Il suffit qu'iels m'envoient un message et je peux m'occuper de rajouter un petit texte, un dessin ou tout ce qui leur passe par la tête.
- Merci beaucoup pour ton temps, j'espère que ta marque va bien se développer !
Merci à toi et bonne journée ! Bisous




